mardi 29 mars 2016

Geophysicist questions stability of Antarctic ice sheet

Date: January 29, 2016
Source: Syracuse University

A professor in Syracuse University's College of Arts and Sciences is joining the growing debate over the fate of the world's largest ice sheet, whose sudden melting is sending shockwaves throughout the geophysics community.

Robert Moucha, assistant professor of Earth sciences, is the co-author of a recent paper in Geology (Geological Society of America, 2015), examining the impact of the deep Earth on ice-sheet stability. Particular emphasis is on the retreat, or melting, of the East Antarctic Ice Sheet, one of two massive ice sheets in the South Pole and the largest in the world.

Moucha and his colleagues contend that by studying other periods of global warming--namely, the Mid-Pliocene Warm Period (MPWP), which occurred approximately 3 million years ago, scientists can better understand the potential impact of today's warming trendings.

"While data analysis and ice-sheet modeling indicate that the West Antarctic Ice Sheet melted during the MPWP, concern over the much larger East Antarctic Ice Sheet continues," Moucha says. "The stability of a grounded, marine-based ice sheet depends on the elevation of the bedrock on which it rests."

Moucha and Harvard Ph.D. candidate Jacquelyn Austermann simulated the 3-million year evolution of convective mantle flow (a process by which the solid Earth cools, causing movement and deformation of its surface), to reconstruct Antarctic bedrock elevation during the mid-Pliocene. The real test, Moucha recalls, was linking their results with mid-Pliocene climate conditions and ice-sheet modeling done by co-authors David Pollard and Robert DeConto at Penn State and the University of Massachusetts Amherst, respectively.

"We found that regions with sub-glacial topography, such as the Wilkes Basin in East Antarctica, were at a lower elevation during the mid-Pliocene," Moucha says. "This had a profound effect on the retreat of the modeled ice-sheet grounding line [the point at which glaciers begin to float, instead of resting on bedrock], raising the global sea-level by a few more meters than would happen in a scenario involving present-day bedrock elevation."

These findings agree with geochemical analyses of offshore sediment cores, suggesting a more retreated ice sheet in the Wilkes Basin, but, until now, they have been difficult to show in ice-sheet simulations. "This implies that the ice sheet in the Wilkes Basin may be more stable today than during the MPWP because it rests on more bedrock," Moucha says.

Given the urgency of this kind of work, he anticipates more interdisciplinary collaborations between tectonicists and climatologists: "It's the tip of the proverbial iceberg, and exemplifies how different disciplines in Earth sciences can come together to unravel the geological record, while providing a glimpse into the future."

Story Source:

The above post is reprinted from materials provided by Syracuse University. The original item was written by Rob Enslin. Note: Materials may be edited for content and length.

Journal Reference:

Jacqueline Austermann, David Pollard, Jerry X. Mitrovica, Robert Moucha, Alessandro M. Forte, Robert M. DeConto, David B. Rowley, Maureen E. Raymo. The impact of dynamic topography change on Antarctic ice sheet stability during the mid-Pliocene warm period. Geology, 2015; 43 (10): 927 DOI: 10.1130/G36988.1


Un géophysicien s'interroge sur la stabilité de la calotte glaciaire Antarctique.

Date : 29 Janvier 2016
Source : Université de Syracuse

Un professeur du Département des Sciences et des Arts de L'Université de Syracuse rejoint le débat de plus en plus vif sur l'avenir de la plus grande calotte glaciaire du monde dont la fonte brutale interpelle la communauté des géophysiciens.

Robert Moucha, professeur adjoint de Sciences de la Terre, est le coauteur d'une étude récente de géologie (Geological Society of America, 2015) qui examine l'incidence du sous-sol terrestre sur la stabilité de la calotte glaciaire. Il met l'accent sur le recul, ou fonte, de la calotte glaciaire de l'Antarctique Est, l'une des deux plaques de glace les plus massives du Pôle Sud, et qui s'avère être aussi la plus étendue du monde.

Moucha et ses collègues soutiennent qu'en étudiant d'autres périodes de réchauffement global - plus particulièrement le Moyen-pliocène (MPWP) il y a environ 3 millions d'années - les scientifiques peuvent mieux évaluer les conséquences prévisibles de la tendance actuelle.

« Bien que l'analyse des données et la modélisation de l'inlandsis indiquent que la calotte glaciaire de l'Antarctique Occidental a complètement fondu au cours de la MPWP, l'inquiétude grandit à propos de la bien plus vaste calotte glaciaire de l'Antarctique Oriental qui continue de fondre», explique le Professeur Moucha. "La stabilité d'une couche de glace terrestre composée d'eau de mer dépend de l'élévation du soubassement sur laquelle elle repose."

Le Professeur Moucha et sa collègue Jacqueline Austermann – postulante au titre de Docteur en physique d'Harvard - ont simulé l'évolution de 3 millions d'années de progression de la convection mantellique ( : processus au cours duquel la croûte terrestre se refroidit, provoquant le mouvement et la déformation de sa surface), pour reconstruire l'élévation du substrat rocheux de l'Antarctique au milieu du pliocène. La vraie difficulté, rappelle Moucha, était de relier nos résultats, concernant les conditions climatiques du Moyen-pliocène, avec la modélisation de l'inlandsis effectuée par les coauteurs de cette étude : David Pollard, de l'Université d’État de Pennsylvanie et Robert DeConto de l'Université Amherst du Massachusetts.

«Nous avons constaté que les régions dotées d'une topographie sous-glaciaires, comme le bassin de Wilkes, en Antarctique Oriental, étaient à une altitude inférieure au cours du Moyen-pliocène," explique le Professeur Moucha. "Cela a eu un effet profond sur la modélisation du recul de la ligne d'échouage de l'inlandsis ( : le point où les glaciers commencent à flotter, au lieu de reposer sur le soubassement (rocheux), sous la forme d'une élévation du niveau global des mers de plusieurs mètres par rapport à ce qui pourrait se produire dans un scénario tenant compte de l'altitude actuelle du substrat (rocheux)".

Ces résultats sont confirmés par des analyses géochimiques de carottes sédimentaires offshore, suggérant un recul plus important de l'inlandsis dans le bassin de Wilkes, mais, jusqu'à maintenant, ces résultats étaient difficiles à faire apparaître dans des simulations de calotte glaciaire. "Cela laisserait entendre que l'inlandsis du bassin de Wilkes est peut-être plus stable aujourd'hui qu'il ne l'était pendant la MPWP , parce qu'il repose sur davantage de soubassement» explique le Professeur Moucha.

Compte tenu du caractère impérieux de ce type de recherches, le Professeur Moucha s’attend à une multiplication de ce type de travaux conjoints entre tectoniciens et climatologues : «Comme le dit le proverbe, ce n'est que la partie émergée de l'iceberg et cela illustre comment différentes branches des sciences de la Terre peuvent travailler de concert pour décrypter des données géologiques, tout en offrant un aperçu de l'avenir."

Source de l'article :

L'article ci-dessus est reproduit à partir de matériaux fournis par l'Université de Syracuse. Remarque: les documents peuvent avoir été édités tant au niveau du contenu que de la longueur.

Références de l'article :

Jacqueline Austermann, David Pollard, Jerry X. Mitrovica, Robert Moucha, Alessandro M. Forte, Robert M. DeConto, David B. Rowley, Maureen E. Raymo.
Impact de la dynamique de changement topographique sur la stabilité de l'inlandsis antarctique au cours de la période d'échauffement du Moyen-pliocène. Geology, 2015; 43 (10): 927 DOI: 10.1130/G36988.1

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